Vous connaissez mon nom, mes prénoms, mon âge et c'est déjà beaucoup trop. Mais vous, avides lecteurs en voulez plus, toujours plus. Et pour cela, je vais devoir tomber dans une ancienne folie pour laquelle vous me jugerez sans doute. Mais sachez aussi et avant tout que votre avis m'importe peu.
"Si tu m'avouais, que je suis juste un jouet"
"Mr David, Tom, Anthony Mc Cutcheon voulez vous prendre pour épouse.." Je n'avais que sept ans quand j'assistais au remariage de mon père. Mes parents s'étaient séparés l'année précédente et personne ne se souciait vraiment de l'impact que cela pouvait avoir sur la petite Clea. Et en ce jour où tout me paraissait encore trop lointain pour considérer la joie de mon père, l'emprise que cette femme avait sur lui et tout le reste. La seule chose qui me choqua, ce fut le baiser qu'ils échangeaient et que je trouvais dégoutant. Si c'était ça l'amour, je n'étais pas pressé de le découvrir. J'étais loin de penser que cet évènement serait l'origine de tout le reste..
Les mois passèrent et rien ne changeait vraiment pour moi. Je vivais dans un grand appartement à Londres seule avec mon père, ce qui était parfait pour moi. La femme avec qui il s'était marié vivait en France et il se voyait de temps en temps. Je m'étais habitué aux noël en sa compagnie. Néanmoins, en aucune façon elle ne remplaçait ma mère et je lui faisais savoir. Mais qu'importe, ceci n'a pas vraiment d'intérêt puisqu'à l'époque je ne la haissais pas encore. Ce ne fut que l'année de mes 10 que ce sentiment naquit en moi. Lorsque cette manipulatrice pourrie jusqu'à l'os persuada mon père de quitter sa vie pour venir s'installer en France.
Bien sûr il tenta de m'expliquer mais je refusais la conversation et le départ. Le discours de sa connasse eut raison sur le mien et les Mc Cutcheon quittaient leur pays natal pour s'envoler vers la France. Déjà, ce jour là, quelque chose se brisa dans la relation fusionnel que nous entretenions, mon géniteur et moi même. Les relations ente sa femme et moi se dégradèrent considérablement au fil des jours et j'étais malgré tout bien contente d'entrée à l'école de magie Beauxbatons. Au moins je ne pourrai plus lui servir de boniche à cette pétasse..
"Aux regles du jeu je dérogerais"
Je restais deux ans calme et tranquille, espérant une reconnaissance et donc une récompense de mon père. Mais en vain. J'avais maintenant treize ans et cette année fut le premier tournant de ma vie. Je refusais l'autorité ce qui étonnait au plus haut point mon père qui m'avait toujours connu très bonne élève et je me faisais insolente. C'était l'incompréhension total autour de moi. J'étais l'élève perturbateur par excellence, maîtresse des 400 coups et de divers rebellion. On me forcait à consulter quelqu'un face à ce changement radical. Sale type avec qui j'étais perfide et agressive.
Devant cette détermination qui avortait tout résulat positif, ils furent assez intelligent pour décider de cesser ces entrevues. Mes 14 ans n'étaient pas loin lorsque j'étais renvoyée de l'école. La raison? Mon tatouage provocateur sur l'intérieur de mon avant bras gauche, pour sa ressemblance avec la marque des Ténèbres. Je l'avais foutu sous le nez du prof de potions dont la femme avait été tué par un mangemort.
"Sous ma peau qui se cabosse, je ressens des choses atroces"
Mon père était furieux contre moi. Il disait vouloir retrouver sa fille et je lui répondais vouloir retrouver mon père. Je ne voulais plus de cet homme en total extase devant cette femme méchante et manipulatrice qu'il faisait crier de plaisir. Plusieurs fois je les observais faire l'amour, chaque fois dégoutée par cette femme qui avait la main mise sur le seul homme que j'avais jamais aimé, l'homme de ma vie, le héros de mon enfance. Mon père.
Pour me "punir" il m'envoya à Durmstrang, à l'autre bout du monde, en internat. La seule chose positive que je voyais dans cette perspective était la découverte des pays nordiques. Pour le reste, je vivais cela comme une trahison. Il m'éloignait de lui pour vivre pleinement sa relation maritale. Pour ne plus avoir que cette femme en vue et se défaire de sa fille. Blessée au plus profond de mon être, je devenais plus provocatrice, agressive et insolente que jamais.
A 15 ans, alors que j'avais l'air d'en avoir 18 je me forgeais là bas une réputation de fille facile. Filles et garçons, jeunes et moins jeunes s'ajoutaient à mes conquêtes d'une nuit. Mes tenues vestimentaires aussi aguicheuses qu'interdites n'étaient pas sans plaire aux lubriques que je refusais sans conteste. Puis un jour, blasée par ce pays, cette école, cette réputation qui me suivait, je décidais de faire en sorte de me faire renvoyer une nouvelle fois. Nous étions au début de notre sixième année, première semaine. J'avais obtenu mes BUSES avec de brillants résultats quelques mois auparavant, mais ça, n'a pas vraiment d'intérêt, si ce n'est que les profs enrageaient. Bref. Revenons en à nos moutons.
L'école accueillait un nouveau prof de divination. Il nous avait demandé de noter sur un bout de papier le métier que nous désirions pratiquer à la fin de nos études et ainsi il essairait de deviner à qui appartenait.. Enfin bref, vous avez compris. Mon plan était en place. Je savais qu'il connaissait nos noms. Je m'étais donc installée au premier rang. J'avais griffoné quelques mots sur le papier avant de lui tendre, accompagné d'un sourire charmeur. Et, tandis qu'il lisait les papiers, je le fixais intensément, jouant explicitement avec un crayon à papier moldu. J'aimais leurs techniques de séductions aguicheuses. Puis, vint le moment où il lut le mien. Je le savais car dès lors, son regard abasourdi se riva vers moi. Mon plan se déroulant à merveille, j'écartais alors les jambes pour lui faire découvrir mon sexe qui n'était caché que par le tissu de ma mini jupe. Mais en cet instant, ça n'avait plus lieu d'être. Sur le papier il pouvait lire "Moi, j'ai envie que tu me baises. Clea"
Le soir même, je faisais mes valises, satisfaite, et je m'éclipsais, le sourire aux lèvres. Alors que je rentrais chez la connasse, mon père m'attendait, un hibou lui ayant été envoyé. Je le laissais m'engueuler, un sourire plaqué sur le visage. Il avait décidé qu'il ne m'enverrait plus à l'école, que je lui faisais honte.. Au fond ses derniers mots me firent un mal de chien, mais je ne laissais rien paraître de ma tristesse. Comme toujours. Enfin .. Il n'avait vraiment rien compris. Ce que je voulais moi, c'était retrouvé Londres, découvrir Poudlard dont il m'avait privé pendant tant d'années. Retrouver le père aimant et soucieux du bien être de sa fille qu'il avait été pendant mon enfance. Mais il ne comprenait rien, il était devenu aveugle et il avait renié sa progéniture à cause de cette femme..
"Donne-moi une heure, pour detruire ton coeur"
Consciente que désormais, tout nous séparait, paradoxalement au passé où tout nous unissait, j'étais bien décidée à obtenir ce que je voulais, même si cela devait m'éloigner de mon père à jamais. Pour moi, cela n'avait plus trop d'importance, puisque tout était déjà détruit.
Alors un soir ou elle faisait son boulot d'infirmière dans l'hôpital sorcier le plus renommé du pays, je profitais d'une soirée en solitaire avec mon père pour passer à l'action. Il était dans son lit, quasiment nu comme souvent, en train de regarder la télé. Il était environ 1h du matin quand j'entrais dans sa chambre, vêtue d'une nuisette aux allures sexy qui mettait en valeur ma silhouette plaisante en valeur. Fixant son regard d'incompréhension, j'ignorais le programme qu'il regardait et venait m'assoeir à califourchon sur lui avec sensualité.
Je faisais en sorte que son sexe effleure le mien. Mes mains sur son thorax je me penchais sur lui, effleurant ses lèvres, mes cheveux mi longs retombant à demi sur un côté de son visage. "Et si tu me faisais l'amour papa.. Si tu me faisais l'amour tout redeviendrait t-il comme avant.. ? Si c'est le cas, alors je t'en prie .. baise moi" Mais il ne fit que me repousser violemment s'extirpant du lit. Et quelques minutes plus tard il me jetait mes affaires à la gueule, me vociférant que j'étais complètement folle, que j'irai à Poudlard si c'était ce que je voulais, mais que je ne remettrai jamais les pieds ici avant d'être redevue la Clea Mc Cutcheon qu'il connaissait.
A ces mots je comprenais alors que plus jamais les choses ne pourraient s'arranger et que je ne devais vivre que pour moi même car ce soir là, j'étais devenue orpheline et recroquevillée sur moi même, dans mon lit, durant une longue partie de la nuit, j'avais laissé couler les larmes des blessures accumulées durant toutes ces années.
"Referme et detruis, le placard où se tapissent nos ombres"
La semaine suivante j'entrais à Poudlard avec un mois de retard. Serdaigle. La maison de mes rêves. L'école que j'avais toujours voulu. Mais malgré tout, ce n'était pas la vie que je m'étais prédis. Dans la mienne .. J'avais encore un père. Et c'est sans doute pour cette raison que je gardais encore ce comportement rebelle qui avait fini par me coller à la peau.
Maintenant, je suis en septième année et tout se passe plus ou moins bien. Non, je n'ai pas envie de vous en dire plus, je vous en ai assez dit pour les années à venir.
Maintenant, dégagez !