Praetoria Noctis
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« D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea

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Ligeia Heilbronn

Ligeia Heilbronn
« D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea Vide
MessageSujet: « D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea « D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea Icon_minitimeLun 29 Nov - 20:49

« Si Dieu nous fait à son image, si c'était sa volonté, il aurait dû prendre ombrage du malin mal habité. Qui s'immisce et se partage l'innocence immaculée. De mon âme d'enfant sage, je voudrais comprendre... »

« D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea 2abe515c1284b3ce5f48df70f050ba4020090427195820 « D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea 14x30xy



C'est froid. Autour de moi. Comme une bulle de marbre. Et ça me suit. Partout. Telle une maladie incurable. J'observe les gens de loin. J'observe... leur chaleur. Ça se voit. Petite fumée grisonnante s'échappant de leur bouche. De leur nez. Rien ne s'extirpe de mon corps. Rien. Il absorbe seulement. Imbibe. Tandis qu'ils recrachent... le mal? Oui... Et c'est moi qui m'en imprègne. C'est moi qui... Suis-je... une éponge à la noirceur? Je grimace. Devant ces deux enfants qui se disputent un paquet de bonbons. Ma baguette me démange, mais... Je croise les bras sur ma poitrine, simplement. Je n'aime pas le bonheur... Je n'aime pas... le malheur? Je... m'emmêle. Je ne... me comprends pas?... J'accélère le pas. Agacée par mes propres songes. Par... je lance un regard autour de moi. Elle n'est pas là... Loulia... Ma Loulia... Ma... Loulia? J'ouvre la bouche... Mais aucun son ne daigne naître. Elle qui, d'habitude sait taire les voix dans mon crâne. Je ne cherche pas à l'appeler pourtant. Je... fuis?... Mais... quoi? Moi? Elle? Nous?... Ou bien... la vie que je contemple de l'extérieur?...

Mes pas me ramènent à mes... origines? Mon instinct primitif? C'est ce que Loulia me répète souvent. « C'était enfouie, Ligeia. Mais au fond... ça a toujours été là... » Peut être qu'elle a... raison? Je crois... Je... Un pied derrière ces immenses grilles et je me sens... chez moi?... Ou est-ce un sentiment de familiarité? De... d'habitude?... J'incline un peu la tête. C'est... beau... les plaques recouvertes de neige... Les noms que l'on devine à peine. Comme si... la vie voulait même protéger les morts. Une grimace me fend le visage. Un peu amère. Un peu... douloureuse? Mais... je ne ressens pas la souffrance, pourtant. Et la tombe de mes parents n'est pas une exception. Leur mort... ne m'atteint pas... Leur mort... m'est... égale? C'était... la seule chose à faire de toute manière?... Elle me l'a bien dit... Il n'y avait... pas d'autre solution... Et... j'ai confiance en elle?... Oui... Je ne peux pas douter... Je n'ai... pas le droit de douter... Je n'ai...

« Ligeia. » Je ne suis pas surprise. Elle apparaît toujours dans ces moments là. Quand... le vent même peut ébranler mes certitudes. Je ne réagis pas non plus, lorsque sa petite main aussi froide que la glace, se glisse dans la mienne. Je souris... peut être? Je ne sais plus si... je sais faire une telle chose... Je serre doucement ses doigts entre les miens. Sa présence me... rassure? Et son parfum... Mûrs sauvages... Je n'ai jamais compris comment elle pouvait avoir cette odeur si... fruité. Mais ça m'enivre chaque fois un peu plus. Et la tête me tourne. Je fermes les paupières. « C'est... si doux quand tu es là... » Elle sourit comme une enfant. Je ne le vois pas. Mais je le devine à la façon dont elle dandine d'une jambe sur l'autre. Alors je pose mes yeux sur son minois. Ses traits d'une perfection à couper le souffle. Ses grandes prunelles noirs, tel un puits sans fond. Je dépose un tendre baiser sur ses lèvres. Aussi léger qu'une aile de papillon. Et la voilà à tourbillonner entre les allées de pierres tombales. Les bras grands ouverts. Savourant la neige sur son visage. Je la regarde. Silencieuse. L'observe dans sa folie enfantine. Quelques fois, je crains qu'elle ne s'égare elle-même. Alors je saisis soudainement son bras. Cessant son petit manège digne d'une... autiste? « Loulia... » Je l'implore? Ses deux billes noirs me torpillent. « Quoi?... Tu n'aimes pas?... » Ses doigts se referment autour de mon poignet. Guidant ma paume contre ses seins, son ventre... « Arrête... »

Puis un bruit. Sourd. Une plainte. Je fronce les sourcils. Et Loulia disparaît brutalement. Les sens aux aguets, je balaye les alentours. Lâcheuse? Je ne le dis pas. Mais je sais qu'elle l'entend quand même. Qu'elle le... ressent? Cela dit, l'important n'est pas là. Lentement, je divague entre les tombes. Jusqu'au limbes même du cimetière. C'est possible ça? Je suppose... Une jambe entre dans mon champ de vision. Et très vite, je distingue un corps. J'agrippe ma baguette. Une jeune femme... L'arôme du fer me chatouille les narines. Du... sang?... Son épaule... J'incline un peu la tête. Pointe du bout de ma baguette sa blessure. Un poil menaçante. « On dirait que tu as un soucis. » C'est une constatation. Un peu glaciale certes. Un peu mesquine peut être. Mais... on ne me changera pas n'est-ce pas?
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Clea Mc Cutcheon

Clea Mc Cutcheon
    || Serdaigle | 7eme Année.
||  Serdaigle   |  7eme Année.
« D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea Vide
MessageSujet: Re: « D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea « D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea Icon_minitimeSam 4 Déc - 2:28

  • Regardez là, avec ses cheveux courts de femme fatale, sa silhouette de femme, alors qu'elle n'a pas encore vingt ans. Sa silhouette à faire tourner les têtes et les esprits. Elle est charmante, sexy et elle le sait. Non, elle ne cache pas son joli postérieur dans un jean sans forme. Elle arbore à la place une mini jupe qui souligne ses jolies courbes, qui met en valeur l'élégance de ses jambes. Sa poitrine elle aussi fait rêver dans ses décolletés aguicheurs. Oui, ce n'était qu'une petite petasse arrogante et vulgaire. Un joli corps auprès duquel se réchauffer, se soulager. Rien de plus.

    Je suis épuisée, épuisée de cette fuite incessante. Et pourtant je fuis encore, haletante. Mon souffle est court et je me surprend à rêver que cette exhalation de vapeur m'enrobe totalement pour me dissimuler à tout ces regards menaçants. C'est pour ça que je cours. Pour échapper à ces regards là, et pour échapper a ce que vous avez entendu. Cette inquisition. Je suis différente. Je ne rentre dans aucun de leurs carcans bien modeler. Pas plus celui de l'élève modèle que de l'élève mesquine. Je ne rentre même pas dans celui des faibles ou des orgueilleux. Parce que je suis tout à la fois. Je suis à la fois manipulatrice et douce, machiavélique et entêté, lâche et insolente. Je suis Cléa Mc Cutcheon, celle que tout le monde à abandonné, parce qu'elle était trop différente. Celle que son père à rejetée par peur de la folle tendresse du corps. Mais.. pourtant, c'est bien son corps qui fait que tu l'aimes, ce ne peut .. être autre chose. C'est une femme si stupide, si .. opportuniste. Je la vomirai, si je le pouvais. Alors pourquoi n'as tu pas voulu du mien papa? Pourquoi laisse tu offrir la chair de ta chair aux premiers corps venus. Je suis perdue. Et je n'ai pas de collier qui me ramènera chez moi.. Il n'y a rien, qui me fera revenir auprès de toi. Et si mes yeux sont soudainement piquant, c'est ta faute. Parce que je suis une orpheline, dont le père n'est pas mort.
    J'ai de plus en plus de mal à respirer, à chaque seconde qui s'écoule. Ils sont sur moi. Ces fantômes du passé et ces ennemis de l'instant. Je crois que je panique un peu, ma course devient hésitante dans la neige qui a impunément déposé son large manteau dans les rues de pré au lard. Je n'ai de cesse de me retourner. Je ne les vois plus.. Je..

    J'ouvre les yeux sur un lieu que je ne reconnais qu'après quelques secondes d'observations. Aherm.. Je suis.. gênée face à moi même. Je crois. C'est .. Cet endroit. Je me souviens de ses yeux noisettes, si tendres et sulfureux à la fois. Ses cheveux longs et si élégants, leurs boucles si finement dessinées.. Phaidra. C'est là que je l'avais rencontré. J'avance avec lenteur, quelque peu désorientée par les souvenirs qui m'assaillent, qui me serrent la gorge et m'assassinent. Mais je n'ai bientôt plus le temps pour ça. Une vive douleur me fait oublier que j'étouffe. J'ai l'impression que ma peau est brûlée vive. Qu'elle continue de se consumer. C'est violent et douloureux. Ma mâchoire se contracte avec force. Je sens mes os rouler sous les traits fins de mon visage.
    Après un regard à mon épaule douloureuse, je constate qu'elle est largement maculée d'une sombre couleur vermeille. Ma veste de costard en velours cintrée, d'un gris assombri, le laisse aisément deviner. Ma chemise bordeaux doit être un peu plus .. sombre, un rien tachée par endroit. Peut être même que quelques gouttes ont glissé jusque sur mon jean baggy, excepté au niveau de mon fessier, qu'il souligne généreusement.
    Qu'importe. Je dévale dans les dédales. Les pierres tombales. Je titube un peu sous l'intensité de la douleur. Je ne suis pas de celles qui me plaint pour une simple coupure. Cette fois néanmoins, je crois que c'est un peu plus qu'une lame qui dérape.. Je laisse échapper un soupir avant de me figer. De mon regard perçant, je viens de remarquer du mouvement non loin de moi, droit devant. J'ai cru entendre des mots.. Mais j'affabule peut être. Peut être ais je perdu trop de sang, car il ne m'a semblait voir qu'une silhouette. Je ferme les yeux. Je ne me suis pas tout à fait arrêter. Je continue, avec plus de prudence. Des pas lents, espacés dans le temps. Seulement je ne tarde pas à heurter un obstacle rendu invisible par la neige. Je trébuche et tombe, tête la première. J'ai le reflexe de tendre les bras. Mes mains s'enfoncent dans cette poudre blanche qui commence à se faire épaisse. Mon sang, chaleur vitale la transperce elle aussi, l'aromatise. Le contraste est beau. C'est fascinant. Je reste plusieurs secondes à l'admirer, oubliant totalement la présence qui m'avait troublé une poignée de secondes auparavant. Mais une adresse m'extirpe de mes rêveries. « On dirait que tu as un soucis. » Je relève la tête, le regard. Mes lèvres s'étirent en un sourire presque arrogant alors que je vois ce bout de bois, tellement signifiant dans notre monde, pointé droit sur ma poitrine. Aussi menaçant que sa voix était distante. Un léger rire ironique, que l'on a peine à considérer, de par sa brièveté. "Enchantée"

    Je me suis relevée désormais. Je la considère un instant, sans discrétion aucune. Je me mord la lèvre un rien, non pas parce que je la trouve ultra sexy, car elle l'est, incontestablement, mais bel et bien parce que j'étouffe la douleur. Ne rien laisser paraître. C'était ma grande habitude, mon grand terrain de jeu. "M'enfin .. Ne t'en fais pas. Je ne t'dérange pas longtemps. J'vais aller crever dans mon coin". J'esquisse un sourire étrange, qui m'est propre je crois. A mi chemin entre la taquinerie et la provocation. "P't'être qu'après ça, on viendra me parler, à moi aussi." J'avais désigné d'un léger signe de tête la sépulture devant laquelle j'étais persuadée de l'avoir entendu parlé.. Non, n'allez pas chercher de faux sens à mes paroles. Elles ne sont que .. moqueries? Pas vraiment. Mais aucune mélancolie dans ma voix, ou même de tristesse. Non. La souffrance de la solitude était bien loin enfouie, rangée, enterrée à nouveau. Trésor maudit des heures futures. Pour l'heure, j'avais retrouvé mon bon vieux masque, dont on ne voyait même pas les fissures, sous la peinture ..

    Mon château de cartes, après cette prompte distribution, ne tarde pas à s'écrouler. Tout se fait flou autour de moi. Ma tête tourne. Comme un manège ensorcelé. Il tourne, tourne, les couleurs se confondent, se perdent dans la vitesse de sa circularité. Je ferme les yeux, mes paupières sont tremblantes.. Je m'effondre à nouveau dans la fraiche blancheur, impuissante. L'issue de la partie était entre ses mains. Mon bluff.. Son coup de maître.. ? Partie de poker au milieu de ce cimetière. Je ne murmure que quelques mots encore..

    "Pas là bas.."
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« D'un glaive l'on transperce... » Ft; Clea

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